11 – Epilogue

 

Le franchissement de la frontière est source d’une joie immense pour les évadés, d’autant plus que le groupe arrive finalement au complet.

Néanmoins, le périple de nos évadés ne faisait finalement que commencer. Interceptés par la Guardia civil à Lès, Paul et Jean sont tous deux incarcérés à la prison de Lérida dans des conditions difficiles. Finalement, ils sont relâchés et peuvent enfin s’engager parmi les combattants français en venant grossir les rangs du général De Gaulle. Ce n’est que très tardivement que Paul apprend que son père a été inquiété par les autorités peu après son évasion. Fait prisonnier puis interné dans un camp à Saint-Denis jusqu’à la Libération, il revient à Saint-Martory en 1944 et continue d’exercer ses fonctions de cordonnier.

La famille de Josette est hébergée au consulat britannique de Barcelone, avant d’être rapatriée en Angleterre, où les parents de Josette continuent d’œuvrer sans relâche pour la libération de la France. Le père de Josette et le capitaine Rendier participent ainsi aux opérations de la libération de la Bretagne.

Quant au capitaine Gesse, il continue son action inlassablement jusqu’au sortir de la guerre.
Pourtant tombé dans les mains de la Gestapo lors de la célèbre « opération de Minuit » lancée du 13 au 14 décembre 1943, il est secouru par les membres de l’Armée Secrète qui arrivent à l’enlever alors qu’il est retenu à l’hôpital. Bien que sérieusement blessé, le capitaine Gesse participe à toutes les opérations de libération du Comminges. Décédé à Saint-Gaudens le 29 juin 1954, sa tombe porte comme épitaphe la célèbre phrase « plutôt mourir debout que vivre à genoux ».

Quelques chiffres

  • 1 évasion sur 4 : c’est le nombre d’évasions manquées tout au long de la Bataille des Pyrénées. Selon les chiffres d’E. Eychenne, ils seraient au moins 128 en Haute-Garonne, à avoir échoué dans leurs traversées.
  • 400 : ce serait le nombre d’évadés en Haute-Garonne ayant franchi la frontière, soit un total de 75% de réussite.
  • 7 : il s’agit du nombre de médailles et de distinctions attribuées à Marie-Louise Dissart, alias « Françoise », pour les incommensurables services rendus à la Résistance. Elle est notamment faite Officier de l’ordre de Léopold II avec palmes, officier de l’ordre de l’Empire Britannique, et demeure la seule femme récompensée de la Medal of Freedom (U.S.A.) avec palmes d’or.

Epílogo

El cruce de la frontera es fuente de gran alegría para nuestros evadidos, especialmente porque al final el grupo llega con todos sus miembros.

Sin embargo, su periplo no hace más que empezar. Interceptados por la Guardia Civil en Lès, Paul y Jean son ambos encarcelados en la prisión de Lérida en condiciones difíciles. Después de ser liberados pueden por fin alistarse entre los combatientes franceses, aumentando así las filas del general De Gaulle. Mucho más tarde Paul descubre que su padre ha sido molestado por las autoridades poco después de su fuga. Encarcelado y luego internado en un campo en Saint-Denis hasta la Liberación, regresa a Saint-Martory en 1944 y vuelve a trabajar de zapatero.

La familia de Josette se hospeda en el consulado británico de Barcelona, antes de ser repatriada a Inglaterra, donde los padres de Josette siguen actuando sin descanso para la liberación de Francia. Así es como el padre de Josette y el capitán Rendier participan en las operaciones de la liberación de Bretaña.

En cuanto al capitán Gesse, continúa su acción incansablemente hasta el final de la guerra.
Aunque caído en manos de la Gestapo durante la famosa « operación de Medianoche » lanzada del 13 al 14 de diciembre de 1943, es rescatado por los miembros del Ejército Secreto que consiguen raptarlo mientras está recluido en el hospital. A pesar de sus heridas graves, el capitán Gesse participa en todas las operaciones de liberación del Comminges. Fallece en Saint Gaudens el 29 de junio de 1954 y su lápida lleva escrita la famosa frase « más vale morir de pie que vivir de rodillas ».

Algunas cifras

  • 1 de cada 4 evasiones: es el número de fugas frustradas a lo largo de la Batalla de los Pirineos. Según las cifras de E. Eychenne, serían al menos 128 en Alto Garona los que no lograron cruzar.
  • 400: sería el número de evadidos en Alto Garona que cruzaron la frontera, o sea un total de 75% de éxito.
  • 7: se trata del número de medallas y distinciones atribuidas a Marie-Louise Dissart, alias « Françoise », por los inmensos servicios prestados a la Resistencia. Fue nombrada Oficial de la Orden de Leopoldo II con palmas, oficial de la Orden del Imperio Británico, y sigue siendo la única mujer galardonada con la Medal of Freedom (U.S.A.) con palmas de oro.

Epilogue

The crossing of the border is a source of tremendous joy for the escapees, especially as the whole group finally arrives. Nevertheless, the journey of our escapees had only just begun. Paul and Jean were arrested by the Guardia Civil in Lès, and were both sent to prison in Lérida in harsh conditions. They were finally released and were able to join the french fighters in the ranks of General De Gaulle. It was only very late that day that Paul learned that his father had been questioned by the authorities shortly after his escape. He was imprisoned and sent into a camp in Saint-Denis until the Liberation. He went back to Saint-Martory in 1944 and continued to work as a cobbler.
Josette’s family stayed in the British consulate in Barcelona, before being repatriated to England, where Josette’s parents continued to work tirelessly for the liberation of France. Josette’s father and Captain Rendier participated in the liberation of Brittany. As for Captain Gesse, he continued his action tirelessly until the end of the war.
However, he fell into the hands of the Gestapo during the famous « Operation Midnight » launched from December 13 to 14, 1943. He was rescued by members of the Secret Army who managed to kidnap him while he was held in hospital. Although seriously wounded, Captain Gesse participated in all the operations to liberate the Comminges. He died in Saint Gaudens on June 29, 1954, and his tombstone bears the famous phrase « rather die standing than live on your knees ».

Some figures :

  • 1 in 4 escapes : this is the number of escapes missed throughout the Battle of the Pyrenees. According to E. Eychenne’s figures, there were at least 128 in Haute-Garonne who failed to cross the border.
  • 400 : this is the number of escapees in Haute-Garonne who crossed the border, (75% success rate).
  • 7 : this is the number of medals and distinctions attributed to Marie-Louise Dissart, alias « Françoise », for the countless number of services rendered to the Resistance. She was made officer of the Order of Leopold II with honours, officer of the Order of the British Empire, and remains the only woman awarded the Medal of Freedom (U.S.A.) with high-honour distinctions.